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La Vallée du Jabron, quelques heures de bonheur…

Quelques heures de bonheur…

Je suis tombée sous le charme de cette petite vallée du Jabron.
À l’ubac de la montagne de Lure c’est un décor somptueux qui nous attendait, un magnifique terrain de jeu pour qui apprécie la randonnée, tout y est, le calme absolu, les champs de lavande bien fleuris, une belle activité agricole et de beaux corps de ferme bien préservés.

C’est donc à Lange (1), loin du tourisme de masse, que nous avons débuté cette randonnée entre ciel et terre dans une ambiance champêtre et harmonieuse. Le soleil tapait fort !!
Sur cette petite route D303, de nombreux hameaux éparpillés composent la commune de Châteauneuf-Miravail, les Patins, les Brochiers, les Curniers, les Costeliers…
Partout, une architecture caractéristique du pays de Haute-Provence, entretenue dans le respect des traditions.

Peu après avoir traversé à gué le torrent de Druigne, notre chemin a aussi croisé celui d’un cavalier qui franchissait le pas de Redortiers « comme un épi d’or sur un cheval noir ». C’est aux Omergues au fond de la vallée qu’Angelo, notre Hussard, découvrit les premières victimes du choléra. Dans le film, Jean-Paul Rappeneau a transposé cette scène au hameau des Brochiers.
D’après le livre de Jean-Louis Carribou15 balades littéraires à la rencontre de Jean Giono – Tome 2 (Marcher un livre à la main).

Sur la D303 donc, voici que se profile Les Brochiers, c’est un bel ensemble d’une architecture provençale très ancienne.
Une poignée de maisons regroupées sur un promontoire au-dessus de la route et qui me font penser au Rocher d’Ongles.
Nous sommes au coeur d’une scène importante du film…

La boîte aux lettres des Curniers…

Malgré notre départ aux aurores, la chaleur est intense, nous traversons d’abord le hameau des Curniers (jolie fontaine et boîte aux lettres), puis à la sortie du hameau des Costoliers, un sentier s’élève sur la gauche en direction de l’église Saint-Mary et des ruines du château des Graves.
Le détour vers le château ne se fera pas, il fait trop chaud…
Le chemin se fait plus petit et serpente en plein soleil au-dessus de deux combes vertigineuses et minérales avant de se perdre sous les ombrages.
Il se faufile maintenant entre quelques ruines, un ruisseau, d’anciennes parcelles cultivées et de la lavande pour arriver à l’église Saint-Mary.

L’ancienne école et l’église Saint-Mary

L’ancienne école a été reconstituée telle qu’à l’époque avant 1850, elle se trouve en dessous du préau et se visite sur demande à la mairie de Châteauneuf-Miravail (voir aussi l’association des amis de Châteauneuf-Miravail).
Cet édifice date du XIIIe siècle.
Le site est très agréable, beaucoup d’ombre , un cimetière et un joli préau restauré et aménagé pour le repos du randonneur.
A cette hauteur la vue sur la vallée et ses hameaux est superbe.

La vue depuis le préau, au loin le hameau des Brochiers

Après un repos salvateur, au bord du chemin, au milieu des champs de lavande, nous abordons un oratoire dédié à Saint Sébastien. Cet oratoire a été édifié pour remercier le saint d’avoir protégé Châteauneuf-Miravail de l’épidémie de choléra de 1884.

L’oratoire dédié à Saint Sébastien

Cette belle escapade se termine, avant de retrouver le point de départ, nous traversons de nouveau pêle-mêle, prairies agricoles et lavande à perte de vue…
Un merveilleux souvenir !

Sur la route du retour, une pause bien méritée et rafraîchissante au bistrot du village de Noyers-sur-Jabron…

Du haut de Lure, la vallée du doux Jabron

(1) Pour en savoir plus sur le hameau de Lange et la vallée :

Le Père Cler, Histoire d’un abbé Félibre des Basses-Alpes de Annie Faravel et André Poggio – Le père Eugène Cler était natif de Lange.

Michèle Reymes







Michèle Reymes

2 réflexions au sujet de « La Vallée du Jabron, quelques heures de bonheur… »

  1. Votre blog m’enchante. Quelle joie de vous découvrir ce soir en cette merveilleuse résonance !
    Mais, dites-moi, est-il possible de s’abonner pour recevoir régulièrement vos publications ? J’ai cherché une manière et ne la trouve pas.
    Merci !
    Pascale

    1. Bonjour Pascale, je lis votre message et à mon tour d’être enchantée, merci pour le compliment… Ils sont rares et pourtant ça fait plaisir. En ce qui concerne l’abonnement aux publications, je ne sais pas mais je me renseigne. en attendant je note votre adresse mail et je vous informerai à chaque parution. Merci encore ! Bien cordialement. Michèle.

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